Brâme 2025. Billet d’humeur.

Le brâme vient de se terminer avec ses belles images et ses moments d’émotion.

Cette période privilégiée d’observation des cerfs attire de plus en plus d’amateurs. Malheureusement certains se croient au spectacle et se comportent comme s’ils allaient écouter un chanteur célèbre sans le moindre respect des animaux qu’ils veulent observer à tout prix.

Que faut-il en penser? Ce même phénomène s’observe à certaines périodes dans les parcs ou réserves naturelles en France mais aussi en Afrique ou en Asie dans les régions qui ont développé un tourisme animalier.

Devons nous nous réjouir de constater un intérêt croissant pour la nature? Oui bien sûr mais nous devons aussi nous poser la question de savoir comment la nature pourra cohabiter avec une espèce humaine de plus en plus envahissante dans les quelques espaces où elle s’était jusqu’à présent réfugiée.

Parfois les animaux semblent s’habituer à cette présence rapprochée. Mais la nature n’a pas la même saveur, pour leurs admirateurs comme pour les animaux probablement, derrière  des grillages protecteurs ou dans des espaces confinés. Une harde de biches broutant la journée dans une prairie ressemble  à un troupeau de vaches et procure peu d’émotion.

Chacun doit prendre conscience de cette évolution et se pencher sur cette question éthique afin d’éviter conflits, interdictions, règlementation contraignante ou catastrophe écologique.

Le photographe animalier naturaliste que je suis est partagé entre l’envie de montrer ses photos pour faire découvrir à tous la beauté du monde sauvage et le sentiment de contribuer (petitement certes) à cet envahissement croissant des habitats.

Que ces réflexions auto dirigées ne vous empêchent toutefois pas de savourer  dans la galerie  Au fil des saisons  ces quelques photos de cerf et de forêt prises le mois dernier.